7 Raisons de binge-watcher Silicon Valley, la meilleure série sur la Big Tech
- 1. Silicon Valley ? Pas besoin d’être « codeur » pour s’y retrouver
- 2. C’est une parodie et c’est très drôle.
- 3. Silicon Valley ? Parodique, oui, mais sacrément bien documenté.
- 4. Une structure scénaristique apparemment simple
- 5. Des dialogues et des scènes destinés à devenir cultes
- 6. Dans Silicon Valley, les femmes sont peu nombreuses, mais avec un sacré caractère.
- 7. Une série – avec des Buddies très attachants
En toute objectivité, enfin presque, je vais vous donner les 7 raisons pour lesquelles j’ai aimé Silicon Valley, la meilleure série sur la Big Tech et pourquoi vous devez ABSOLUMENT la regarder.
J’ai découvert la série de Mike Judge et Alec Berg, il y a quelques semaines, alors que la série elle-même était officiellement terminée depuis décembre 2019. 53 épisodes d’environ 30 minutes, répartis en 6 saisons.
Silicon Valley raconte l’histoire d’un développeur, brillant mais franchement autiste en matière de management, qui se lance avec 4 autres geeks dans l’aventure d’une petite startup internet appelée Pied Piper. La série se passe à Palo Alto, dans la Silicon Valley, là où cohabitent programmeurs et investisseurs de Venture Capital (VC), prêts au pire comme au meilleur de l’internet.
1. Silicon Valley ? Pas besoin d’être « codeur » pour s’y retrouver
Je vous le jure je n’ai jamais codé la moindre ligne de ma vie et pourtant je me suis prise au jeu. Bien sûr vous aurez droit à des blagues de codeurs, vous aurez aussi des tableaux blancs remplis de formules mathématiques… Mais rassurez-vous, rien de bien grave. Rien qui puisse vous empêcher de suivre les rebondissements de l’histoire de Pied Piper, cette start-up née dans un incubateur, au fond d’un « garage » (en l’occurence, là c’est plutôt un salon, mais peu importe).
Oui, parce qu’après tout l’histoire tient moins de la commercialisation d’un algorithme de compression que des Ascensions et Chutes multiples (RiseS and fallS) de quatre geeks pas vraiment faits pour le monde de l’entreprenariat. Algorithme de compression ? Allez ! Oubliez ce gros mot, vous allez quand même adorer Silicon Valley.
Juste une toute petite condition requise toutefois : avoir entendu parler d’internet, Microsoft, Apple, Amazon, Facebook. Bref, être un tant soit peu sorti sur la toile ces dernières années. Vous connaissez ? alors, ça roule !
2. C’est une parodie et c’est très drôle.
La série se moque ouvertement du milieu de la Silicon Valley. Tous ceux qui gravitent de près ou de loin autour des « Big five » (les Géants du web : Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) se font tailler un costard. Les développeurs, les banquiers, les avocats, les start-uppeurs, et même les Big five, tous y ont droit. Pour qui s’intéresse un minimum à l’actualité de notre monde d’aujourd’hui, il/elle reconnaîtra les différents archétypes de ce microcosme, que les créateurs ont pris soin de mâtiner d’une sérieuse touche de parodie.
Ainsi, le principal concurrent de la jeune startup est une société web, appelé Hooli, une sorte de copie de Facebook, dirigée par un Gavin Belson, ambitieux et détestable. Le jeune développeur Richard Hendricks, à la tête de Pied Piper, quant à lui a des faux airs de Mark Zuckerberg (Facebook) avec ces bouclettes et son teint pâle. Mais en terme de personnalité, il semble bien plus proche d’un Steve Wosniak, très bon codeur mais peu à l’aise socialement ou d’un Steve Jobs à ses débuts, aux crises d’angoisse inmaîtrisables (les 2 co-fondateurs d’Apple).
C’est drôle, c’est grinçant parfois et c’est aussi très bien observé. Bref, c’est fait avec beaucoup de talent. Pas surprenant, lorsque l’on sait que les scénaristes de Silicon Valley n’en sont pas à leur premier méfait. Les membres de l’équipe ont oeuvré pour Beavies & Butt-head, Seinfeld, The Office…
On se croirait dans un documentaire animalier !
La série est clairement une satire du milieu. Les choses sont exagérées, mais pour que cela marche, il faut un grand fonds de vérité.
3. Silicon Valley ? Parodique, oui, mais sacrément bien documenté.
En 1987, Mike Judge (le co-créateur de la série) fait un très court passage (3 mois) en tant qu’ingénieur dans une startup de la Silicon Valley, Parallax, et c’est ainsi que tout a commencé. Cette expérience ratée l’aurait inspiré dans la création de Silicon Valley, c’est certain.
Mais ce n’est pas tout. Et c’est là une grande force de cette série. Pour chaque saison, les scénaristes de la série vont interviewer des experts de la vraie Silicon Valley. Steve Jobs, lui-même, s’est prêté au jeu, pour la saison 5. Ils font un énorme travail de documentation, d’observation. Ils récoltent des anecdotes de la tech et s’en servent avec talent. Et ça se sent. ça sent le documentaire, mais avec un twist parodique qui fait que l’anecdote s’intègre habilement à l’arche de la série.
Et, c’est d’ailleurs le cas pour la mini-voiture du milliardaire de la tech, Peter Gregory que l’on voit dans le pilote de la série. Les créateurs cherchaient une voiture de nerd aussi High tech qu’excentrique et ils l’ont trouvée. Tout existe à Silicon Valley pour qui sait chercher. Après tout, c’est bien l’endroit où tous les concepts les plus fantasmagoriques peuvent être construits, sans peur du ridicule.
4. Une structure scénaristique apparemment simple
Une avalanche de problèmes et un groupe qui se démène pour les solutionner, tout en se battant contre ses propres démons. Je n’en raconterai pas plus pour éviter de spoiler. Cette structure apparemment simple pourrait être perçue comme un point faible pour certains, mais en réalité, elle donne une place de choix à l’improvisation et à l’humour et ressort comme un vrai point fort (enfin c’est mon analyse).
On sent que le plan peut foirer, va foirer, mais on espère qu’ils vont réussir à se rattraper aux branches. La seule chose c’est que l’on ne sait pas à quel point ils vont le foirer, ni à quelle branche ni qui va se rattraper. Et dans tout ça, la parodie n’est jamais bien loin de la vérité.
Dans une interview, Alec Berg compare la façon d’écrire de Mike Judge à du free Jazz.
Personnellement, j’aime assez ce côté improvisé dans un cadre et vous ?
De ce que j’ai pu lire, ils ont volontairement évité de prédéfinir une arche pour l’ensemble de la série, rien d’écrit, mis à part des idées, des mots clés, des anecdotes. Et chaque semaine, avec un ou deux scénaristes désignés par épisode ,ils travaillaient sur la structure, les rebondissements, les blagues.
5. Des dialogues et des scènes destinés à devenir cultes
Irrévérencieux souvent, drôles toujours.
Oh ! Rassurez-vous, je ne vous dévoilerai qu’une seule scène, que j’utilise systématiquement aujourd’hui quand je veux faire référence à quelqu’un qui n’est pas aussi riche qu’il aurait pu l’être. C’est une scène où l’on retrouve Richard Hendricks avec l’un de ses investisseurs milliardaires, Russ Hanneman (Dimitri Diamantopoulos), qui associe sa richesse au type de voitures qu’il peut se payer… en fonction de comment leurs portières s’ouvrent.
6. Dans Silicon Valley, les femmes sont peu nombreuses, mais avec un sacré caractère.
Laurie Bream, investisseure en Venture Capital et Monica Hall qui devient un temps son associée sont les deux personnages féminins récurrents de Silicon Valley. Elles ne laissent personne indifférent, non par leur physique, mais bien parce qu’elles sont toutes deux professionnellement brillantes.
La première, détachée de toutes émotions, aux actions chirurgicales implacables, inspire la crainte à juste titre. Tandis que la seconde, efficace, experte dans l’analyse du business de la BiG TECH, inspire le respect.
Le casting de la série est certes en majorité masculin, mais comme l’est après tout l’univers réel de la Silicon Valley. D’autant plus dans la partie investisseur, où les femmes représentent à peine 7 à 8%. Mais au final ne vaut-il pas mieux quelques personnages féminins charismatiques, plutôt que plus nombreux mais inodores et sans saveurs ? Ma réponse est toute trouvée.
7. Une série – avec des Buddies très attachants
Ils ne sont pas tous geeks, pas tous gentils, pas toujours facile à comprendre, mais à un moment ou à un autre, ils finissent par être attachants. On a peur pour eux, on se réjouit de leurs réussites et on désespère de leurs plans foireux. Ils peuvent être brillants et parfois franchement borderline. Et c’est sans doute ce qui les rend d’autant plus intéressants.
Après 6 saisons, dur de se séparer de ce gang de geeks. Mais quelle surprise quand en regardant linkedin, je découvre qu’ils ont chacun un compte. Un clin d’oeil bien sympathique à l’esprit buddy et grand gamin de la série. Et qui sait ? peut être que quelqu’un osera leur proposer un nouveau Job ?
En conclusion, Silicon Valley s’impose comme une parodie brillante, alliant humour et réalisme documenté, incontournable pour tous les amateurs de comédie ! Belle inspiration ! Si vous souhaitez la voir, c’est par ici sur HBO
2 commentaires
David
Un super article qui donne envie de découvrir la série, tout en permettant d’en savoir plus sur sa mécanique et ses scréateurs. Merci pour toutes ces infos intéressantes.
Katia Grivot
Merci ! Une très belle découverte pour moi !